Un plaisir passionnant pour tous

Se muscler l'esprit, faire des rencontres, se changer les idées, découvrir le plaisir de jouer ou une nouvelle passion... voici quelques-unes des

bonnes raisons qui conduisent au bridge.

Contre Alzheimer, jouez au bridge !

Un jeu de cartes serait-il plus puissant que nos médicaments pour entretenir la jeunesse de notre cerveau ?

Les chercheurs s’intéressent aujourd’hui de près aux vertus du bridge, dont la pratique régulière pourrait ralentir l’apparition de la maladie d’Alzheimer.

Du tonic pour la mémoire des seniors

Les troubles de la mémoire

Les scientifiques savent aujourd’hui que les risques de trouble de la mémoire peuvent être influencés par la génétique, le régime alimentaire ou l’exercice physique. Mais il apparaît de plus en plus clairement que le maintien d’une activité intellectuelle – faire des mots croisés, lire – peut également retarder l’apparition des symptômes. Et si on dit du bridge qu’il est le roi des jeux – associant stratégie, déduction, concentration et mémoire –, il apparaît aujourd’hui comme un allié de choix pour préserver nos capacités cognitives.

Un défi pour notre cerveau

Contrairement à d’autres jeux plus « mécaniques », le bridge présente l’avantage de confronter sans cesse le joueur à des situations nouvelles, selon les multiples possibilités de combinaisons de cartes et les stratégies adoptées par les partenaires.

Or, plus nous sommes amenés à gérer de situations nouvelles, plus nous sommes aptes à en résoudre. Le cerveau doit s'entretenir ! Le bridge amène aussi à faire évoluer sa stratégie en cours de partie, en fonction des nouvelles informations données par les autres joueurs. Un vrai challenge pour le cerveau, obligé d’emprunter des chemins de traverse plutôt que de suivre des raisonnements stéréotypés et sans prises de risque.

Un puissant outil de socialisation

Bridge et Alzheimer : 75% de risques en moins

D'après une étude américaine (1), jouer au bridge ou aux échecs diminuerait ainsi clairement les risques de développer une maladie d'Alzheimer.

Bridge ou mots croisés ?

La recherche montre que les joueurs de bridge l’emportent de loin sur les amateurs de mots croisés avec 75 % de risques en moins pour les premiers contre 38 % de risques en moins pour les seconds.

La supériorité du jeu de cartes s’expliquerait principalement par son caractère convivial. Jeu d’équipe opposant deux partenaires à deux autres joueurs, le bridge mobilise la solidarité et la rivalité : le plaisir de jouer en équipe, mais aussi celui de gagner s’ajoute donc à la gymnastique intellectuelle et permet d’en retirer tous les bénéfices.

Lutter contre la la solitude

Le bridge est aussi un vrai moment de sociabilité, souvent partagé à l’extérieur de chez soi. Or, on sait clairement aujourd’hui qu’une personne isolée a plus de risques de développer une maladie d’Alzheimer. Une étude française menée par l’INSERM (2) a démontré que les seniors qui pratiquent au moins deux fois par semaine une activité de loisirs stimulante intellectuellement sont deux fois moins susceptibles de développer une maladie d'Alzheimer, comparés à ceux qui pratiquent ces activités moins d’une fois par semaine.

À l’inverse, le risque ne semble pas diminué pour d’autres activités de loisirs (passives, physiques ou strictement sociales).

La fontaine de jouvence serait donc un cocktail bien frappé d’intelligence et de convivialité : à vos cartes !

·  Publié le 20/09/2014 par Julie Luong, journaliste santé.

Sources :

(1) Verghese, J; et al., The New England Journal of Medicine, 2003. 348 (25): 2508–1

(2) T. N. Akbaraly et al., Neurology, septembre 2009. Vol. 73 no. 11 854-861

  Seniors et en pleine forme

À tout âge, l'esprit a besoin de stimulation constante pour rester aiguisé. Les activités qui le mettent à l'épreuve sont ses meilleurs alliés. Plus votre cerveau s'active (lecture, écriture, jeux, apprentissage...), plus il sera résistant aux effets de l'âge.

Comment garder l'esprit vif ?

  • Lisez. La lecture reste un des meilleurs stimulants intellectuels. Elle accroit vos connaissances et stimule la mémoire.

  • Calculez. Utilisez votre cerveau plutôt que la calculatrice pour des opérations simples.

  • Écrivez. L'écrit a un effet stimulant plus important que la parole. Écrire clarifie la pensée, améliore la logique et renforce la mémoire. Prenez le temps d'écrire une lettre ou un e-mail à un proche au moins une fois par semaine.

  • Pratiquez des jeux de société. Tous les jeux de société (scrabble, sudoku, mots croisés, échecs, jeux de cartes...) permettent de faire travailler la mémoire et le cerveau en général. Mais c'est surtout le bridge qui a montré une incontestable capacité à tonifier les facultés intellectuelles des seniors.

  • Restez socialement actif. L'isolement est l'ennemi des capacités intellectuelles. Continuer à se confronter aux autres, à leurs points de vue, à leur culture est indispensable pour éviter de sombrer dans la paresse mentale. Fréquentez un club pour partager vos activités.

  • Prenez des cours. Peu importe que ce soit de l'anglais, de la calligraphie ou de la danse. Apprendre permet de s'approprier de nouvelles compétences, d'augmenter sa confiance en soi et sa mémoire. C'est aussi un bon moyen de faire de nouvelles rencontres.

  • Ayez confiance en vos capacités. Croire en vos capacités et penser que vous pouvez réaliser les choses qui vous tiennent à cœur est vital pour rester actif mentalement. Les personnes qui pensent " Je peux le faire. " ou "J'accepte ce défi." sont plus susceptibles de continuer à exercer leurs facultés intellectuelles. Il existe de multiples moyens de restaurer la confiance en soi et de trouver la motivation pour garder son esprit alerte.

  • Confrontez-vous aux plus jeunes. Participez à des activités qui brassent tous les âges : un club de bridge, d'échecs, de collectionneurs... Vous vous rendrez compte que vous avez des années d'expérience à partager, mais également que vous êtes capable de faire aussi bien, voire mieux, que des plus jeunes que vous.

  Bridge et maths à l'école

Le bridge, la solution miracle pour faire aimer les maths aux jeunes ?

Désormais enseigné à plus de 7000 élèves par an, les académies de Versailles, Bordeaux, Rennes et Reims ont intégré le jeu à l’apprentissage des mathématiques au collège... et les résultats sont au rendez-vous.

Remplacer les cours de mathématiques pour enseigner le bridge? C’est le pari de certains professeurs, dont Pascal Evrard, professeur au collège Montaigne de Poix du Nord (59). Le bridge « fait sauter le blocage psychologique que les élèves ont avec les mathématiques », explique le professeur, qui enseigne depuis 10 ans ce jeu à ses collégiens. Fort de son succès, le bridge s’installe dans les académies de Versailles, Bordeaux, Rennes et Reims avec des formations destinées aux professeurs.

Arrivé un peu par hasard, le concept a tout de suite séduit Pascal Evrard, qui s’occupe désormais de ces formations. La Fédération Française de Bridge nous a offert un coffret de découverte, et on s’est très vite aperçu qu’il y avait beaucoup d’intérêt à enseigner le bridge aux élèves. Depuis trois ans, il intègre même ce jeu aux cours de mathématiques. Cette démarche totalement novatrice peut aider les élèves en décrochage ou qui manquent d’attention. Avec la moitié des élèves qui se désintéressent des cours, c’est vraiment un gain !, se réjouit-il.

Des maths en s’amusant

Philippe Chapus, qui enseigne le bridge au collège de Chatenois (67) depuis déjà quatre ans, a tout de suite vu les bénéfices de ces cours : « J’ai vu des élèves changer de comportement en classe » raconte-t-il, gagnant en concentration et en confiance en eux. Un élève moyen, plafonnant à 13 de moyenne, a ainsi atteint le 17 grâce à cette méthode originale : il s’est aperçu des stratégies qu’il arrivait à mettre en place au bridge, et qu’il pouvait faire pareil en mathématiques. Les élèves se réjouissent aussi de faire des maths en s’amusant. Plus de la moitié de mes élèves de sixième se sont portés volontaires pour intégrer les cours de bridge que je donne dans le temps périscolaire, témoigne Pascal Evrard.

Une vingtaine d’établissements alsaciens ont d’ores et déjà adopté cette méthode, qui développe un esprit d’analyse, une certaine autonomie, et même la sociabilité de l’écolier, le jeu se pratiquant avec un partenaire.

·  Publié le 27/10/2014 par Amélie Petitdemange.